Initiation à l’attelage Asin ; c’est-à-dire avec les ânes !
Le week-end dernier, du 14 au 16 mars 2025, j’ai pu participer à une initiation à l’attelage avec des ânes. Un stage très riche en expérience avec Caroline Charpentier.
Le premier jour, elle nous a appris à reconnaître, selon leurs morphologies, les ânes qui auront plus de confort en effort de traction. On m’avait déjà beaucoup parlé des aplombs sans que je ne comprenne pas bien de quoi on parle. C’est tout simplement, l’alignement des articulations en suivant un fils de plomb qui partirait de l’épaule ou de la cuisse de l’âne. Pour simplifier, on se demande si l’âne marche en canard, si les genoux se touchent quand il marche, si son sabot est en avant ou en arrière. Par exemple : Serpolet pourrait avoir des douleurs en attelage, car ses sabots sont plus en avant que la moyenne. Il est hyperlax’ et on dit souvent qu’il est à côté de ses sabots. Il a quasiment un angle droit avec son boulet. Il risque donc de s’abîmer les articulations et les tendons s’il force trop. J’ai eu du mal à prendre une photo qui illustre mon propos, mais voilà de quoi se faire une idée.

Par contre Esteb’âne et Valentin sont bien droit dans leurs pieds ! Ils ont une taille suffisante pour tirer. Mais attention, il faut toujours y aller doucement avec la reprise du sport !
On a aussi parlé des tempéraments, est ce que l’animal est grégaire ou peureux ? En tous les cas, il faut avoir un animal bien désensibilisé aux « objets humains » comme les voitures, vélos, etc. En attelage, les accidents peuvent être graves, donc on fait bien attention. Là-dessus, je ne m’inquiète pas trop pour nos animaux.
Une fois les bases posées, on est passé à un peu de pratique avec le matériel. On a passé le reste de notre matinée dans une sellerie. On nous a présenté les harnais d’attelages et leurs différentes pièces. Et là, on nous a demandé de démonter chaque petit bout, de les mettre en tas, de bien mélanger et de tout remonter ! Heureusement qu’on était une super équipe.
On l’a fait ça plusieurs fois pour bien intégrer le fonctionnement et le montage du harnais.

Après avoir fait bien fait fumer nos cerveaux, on a fait une pause repas. Puis on est passé à l’écurie pour apprendre à harnacher les ânes. On a rencontré Léonidas, Loustik, Lutin et d’autres ânes, tous aussi patient les uns que les autres. On a pu leur mettre et leur enlever totalement le harnais deux fois. Parce que, attention, on ne met pas le harnais dans n’importe quel ordre pour des questions de sécurité. Par exemple, on ne met pas le culeron avant d’avoir sanglé la sous-ventrière. Pareil pour le démontage, il y a un ordre bien précis à respecter ! C’est comme l’acrosport, pour ceux qui en ont fait, on démonte à l’inverse du montage. Et là, on se dit ça y est, on est prêt à partir ! Et non, il fallait apprend à manier les guides avant de diriger un âne. Caroline nous a apporté un « simulateur » pour nous apprendre à bien positionner nos mains selon la méthode ACHENBACH.
Je suis bien contente d’avoir vu Star Trek, car le salut de Spock était de rigueur !

Après tout ça, on a eu le droit à une démonstration par Julian Bergeron et Léonidas Val d’Elle, ceux-là même qui on remporté des prix au salon de l’agriculture en 2025 !
Je peux vous dire qu’après cette première journée j’ai bien dormis !
La suite au prochaine épisode 😉



